Ce canard de surface est légèrement plus grand, possède un cou un peu plus long et un bec plus important que la Sarcelle d’hiver.
Sarcelle d'Été
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Sarcelle d'Été
Principaux caractères spécifiques
La sarcelle d’été est un canard de petite taille, un peu plus massif que la sarcelle d’hiver. Sa longueur est comprise entre 37 et 41 cm, son envergure entre 60 et 63 cm. Les mâles pèsent de 350 à 450 g et les femelles de 250 à 450 g. Le cou est fi n, la tête allongée, à sommet plat. Le bec est relativement long et large, surtout chez les mâles. Avec le canard souchet, la sarcelle d’été est le seul anatidé paléarctique à posséder des couvertures alaires bleues. En plumage nuptial, les joues brun moucheté de blanc du mâle sont surmontées d’un bandeau sourcilier blanc pur qui s’étend à la nuque et tranche avec le sommet brun du crâne.
La poitrine brun rosâtre barrée de noir contraste avec les fl ancs gris vermiculés et le ventre blanc. Les longues scapulaires, noires et blanches, retombent le long du dos. L’arrière du corps est brun clair barré de brun noir. Les femelles et les juvéniles sont globalement bruns, le bord très clair des plumes contrastant nettement avec leur centre, très foncé. Le ventre est blanc sale. L’oeil est traversé par un trait oculaire brun que surmonte un bandeau sourcilier blanc-beige. Une tache claire est présente à la base du bec.
Sarcelle d’été (Anas querquedula)
Le bec du mâle est gris plomb à gris noirâtre. Celui de la femelle est gris à gris verdâtre, marqué de taches (voir p. 11). Les pattes sont gris foncé, voire gris-vert olive chez les femelles et les jeunes. L’iris est brun. Le miroir est vert métallique à brun selon les classes d’âge et de sexe. Il est bordé de barres blanc pur à blanc sale, plus ou moins larges et nettes. La mue nuptiale intervient tardivement, essentiellement sur les quartiers d’hivernage africains. Chez les juvéniles, l’acquisition du plumage nuptial est parfois partielle la première année de vie. Les oiseaux prélevés à la chasse ou capturés pour le baguage en migration postnuptiale sont par conséquent presque tous en plumage adulte estival ou juvénile, les individus mâles étant alors dépourvus des vermiculures caractéristiques de leur sexe.
Détermination du sexe et de l’âge
La couleur bleu pâle uniforme des petites et moyennes couvertures des mâles adultes les distingue immédiatement des autres classes d’âge et de sexe. L’examen alaire permet également de reconnaitre facilement les mâles juvéniles. En revanche, il sera impossible dans 5 à 10% des cas d’établir l’âge des femelles à partir de la seule observation des ailes. L’examen alaire portera en premier lieu sur les petites et moyennes couvertures, les grandes couvertures secondaires et tertiaires. L’étendue du blanc à l’extrémité des rémiges secondaires peut également être utilisée comme critère de distinction complémentaire de l’âge des femelles. Si on dispose de l’oiseau entier, on recherchera des critères non alaires : présence ou non d’un pénis, forme des rectrices, présence et densité des taches sur le bec, existence ou non d’une bourse de Fabricius pour les oiseaux morts.
Grandes couvertures tertiaires
Plumes non usées, à bords habituellement réguliers. Elles sont larges ; leurs bords sont relativement parallèles et leur extrémité arrondie. Elles sont bleu pâle à marge blanche plus ou moins large, nettement délimitée.
Grandes couvertures secondaires
Examiner les six premières. Ces plumes ont des bords presque parallèles et une extrémité arrondie ou carrée. Elles sont grises et blanches,
le blanc de la partie distale couvrant plus du tiers de la plume. La séparation entre le blanc et le gris est habituellement nette et plutôt rectiligne; le blanc est éclatant et pur.
Petites et moyennes couvertures
Plumes non usées, à bords habituellement réguliers.
Elles sont gris bleuâtre à brun grisâtre, parfois
avec des refl ets verdâtres.
Ces plumes sont
fréquemment bordées de nets liserés grisâtres ou
blanc crème, en particulier dans la moitié postérieure
de l’aile.
Grandes couvertures tertiaires
Avant la mue nuptiale, ces plumes sont fréquemment éraillées, usées. Elles sont pratiquement lancéolées, leurs bords convergeant rapidement vers une extrémité obtuse à pointue. Elles sont brun foncé, bordées d’un étroit liseré blanc sale à chamois, assez mal délimité.
Grandes couvertures secondaires
Examiner les six premières. Les bords de ces plumes convergent lentement vers une extrémité obtuse ou arrondie. Elles sont gris-brun et blanches, le blanc de la partie distale couvrant au plus un tiers de la plume. La séparation blanc et gris-brun est d’ordinaire imprécise et sinueuse, avec parfois un décrochement au niveau du rachis.
Le blanc est habituellement maculé d’une tache brune à l’extrémité du vexille interne. Cette tache peut être très réduite, limitée à une seule plume voire absente (voir photos ci-dessous). Elle est masquée par le vexille externe de la plume voisine.
Petites et moyennes couvertures
Plumes parfois usées, notamment à l’extrémité qui parait alors effilochée. Elles sont gris-bleu sale lavé de brunâtre.
Ces plumes sont dépourvues de liseré, à l’exception toutefois de quelques moyennes couvertures qui présentent une étroite frange blanc terne ou chamois. Quelques couver- tures nuptiales peuvent apparaitre dans le plu- mage juvénile à la fin du premier hiver.
Grandes couvertures tertiaires
Plumes non usées, à bords habituellement réguliers. Elles sont larges ; leurs bords sont relativement parallèles et leur extrémité arrondie. Elles sont brun-gris, bordées d’une large marge blanche à chamois contrastant nettement avec le reste de la plume.
Grandes couvertures secondaires
Examiner les six premières. Ces plumes ont des bords presque parallèles et une extrémité arrondie ou carrée.
Elles sont gris-brun et blanches. Le blanc de la partie distale, dont l’étendue est assez variable, couvre moins d’un tiers de la plume. Le brun-gris ne s’étend normalement pas dans la partie blanche en suivant le rachis. Le blanc est dépourvu de tache brune.
Petites et moyennes couvertures
Plumes non usées, à bords habituellement réguliers. Elles sont gris bleuâtre à brun grisâtre, parfois avec des refl ets verdâtres.
Ces plumes sont fréquemment bordées de nets liserés grisâtres ou blanc crème, en particulier dans la moitié postérieure de l’aile.
Grandes couvertures tertiaires
Avant la mue nuptiale, ces plumes sont fréquemment éraillées, usées. Elles sont pratiquement lancéolées, leurs bords convergeant rapidement vers une extrémité obtuse à pointue. Elles sont brunes, bordées d’un étroit liseré blanc sale à chamois, assez mal délimité.
Grandes couvertures secondaires
Examiner les six premières. Les bords de ces plumes convergent lentement vers une extrémité obtuse ou arrondie.
Elles sont brunes et blanches, le blanc de la partie distale couvrant moins d’un tiers de la plume. La séparation entre blanc et brun est imprécise et sinueuse, le brun s’étendant souvent dans le blanc le long du rachis. Le blanc est habituellement maculé d’une tache brune à l’extrémité du vexille interne. Cette tache peut être très réduite, limitée à une seule plume voire absente (voir photos ci-dessous). Elle est masquée par le vexille externe de la plume voisine.
Petites et moyennes couvertures
Plumes parfois usées, notamment à l’extrémité qui parait alors effi lochée. Elles sont brun terne. Ces plumes sont le plus souvent unies, rarement bordées d’un étroit liseré grisâtre à blanc sale mal défini.
Quelques couvertures nuptiales peuvent apparaitre dans le plumage juvénile à la fin du premier hiver.
Tableau synoptique des principaux critères alaires distinctifs du sexe et de l’âge
MÂLE ADULTE
MÂLE JUVÉNILE
FEMELLE ADULTE
FEMELLE JUVÉNILE
Grandes couvertures tertiaires (ici, la 2e)
non usées – bout arrondi – grises avec une nette marge blanche
usées – bout obtus – brun foncé avec fi n liseré blanc sale
non usées – brunes avec marge blanche large et nettement définie
usées – bout obtus – brun foncé avec fi n liseré blanc sale
Petites et moyennes couvertures
non usées – bleu pâle uni – sans liseré
gris-bleu sale lavé de brunâtre – sans liseré
non usées – gris bleuâtre à brun grisâtre – nets liserés crème
brun terne – sans liseré ou liserés très fins, ternes, mal définis
Petites et moyennes couvertures
bout large, arrondi ou carré – blanc pur, étendu – séparation nette et droite entre blanc et gris
bout étroit, arrondi-obtus – blanc peu étendu, taché ou pénétré de brun – limite sinueuse entre gris-brun et blanc
bout large et arrondi ou carré – extrémité blanche dépourvue de tache
bout étroit, arrondi-obtus – blanc peu étendu, taché ou pénétré de brun – limite sinueuse entre brun et blanc
Nota : les plumes d’oiseaux juvéniles sont montrées ici telles qu’on peut les observer avant la mue nuptiale.
Auteur : Jean-Baptiste Mouronval – Office national de la chasse et de la faune sauvage – Le Sambuc 13200 ARLES