Nette Rousse

Principaux caractères spécifiques 

La nette rousse est un canard de grande taille, d’une longueur de 53 à 57 cm pour une envergure de 84 à 88 cm. Elle pèse de 900 à 1400 g. C’est un oiseau trapu, aux ailes larges et au cou relativement long pour un canard plongeur.
En plumage nuptial, la tête du mâle est roux orangé, pourvue d’une courte huppe érectile qui lui confère sa forme typiquement arrondie. Le cou, la nuque, la poi- trine, le ventre et l’arrière du corps sont noirs. Le dos est brun, les flancs sont blancs et les rectrices gris sombre. Le bord antérieur de l’aile est marqué de blanc pur.

La femelle et les jeunes sont brun presque uni ; les flancs sont souvent délicatement marbrés de clair chez la fe- melle adulte. Les plumes sous-caudales sont blanc sale. La tête présente une large calotte brun chocolat qui englobe l’œil et descend sur la nuque ; les joues sont grises. Le bec et l’iris du mâle adulte sont rouges en toutes saisons. Chez les femelles et les jeunes, le bec est brun-gris bordé de jaune orangé. L’iris est brun-rouge chez les femelles de plus d’un an et brun chez les très jeunes oiseaux. Il vire au rouge dès août chez les jeunes mâles. Les pattes sont gris-brun.

L’aile des nettes rousses se caractérise par une très large barre alaire blanche bordée de brun, formée par les rémiges primaires et secondaires. Les petites et moyennes couvertures sont brunes à brun-gris. Chez les mâles, les couvertures marginales forment éga- lement une bande blanche le long du bord antérieur de l’aile. Les parties blanches de l’aile se teintent fréquemment de rose saumon, sous l’effet des pigments caroténoïdes que contiennent les algues dont les oiseaux se nourrissent.

Détermination du sexe et de l’âge
La distinction des classes de sexe par le seul examen des ailes est relativement aisée chez cette espèce, les mâles étant les seuls à présenter des couvertures marginales blanches. Déterminer l’âge est en revanche plus délicat, en particulier pour les femelles.
L’examen alaire portera prioritairement sur les couvertures marginales, les grandes couvertures secondaires internes et les grandes couvertures tertiaires, ce dernier critère étant valable uniquement avant la mue nuptiale.
Chez certains oiseaux adultes, il arrive que les grandes couvertures tertiaires ne soient pas toutes de la même couleur, ce qui peut donner l’impression qu’il s’agit de jeunes oiseaux ayant mué. On s’inté- ressera donc, pour ces plumes, à leur forme plutôt qu’à leur couleur. D’autre part, la mue de ces couvertures tertiaires est parfois très précoce chez les jeunes et peut s’étendre dès le début de l’automne à quelques couvertures secondaires internes.
En cas de doute et si on dispose de l’oiseau entier, on recherchera des critères non spécifiques : couleur de l’iris et du bec, présence ou non d’un pénis et taille de celui-ci, forme des rectrices, existence ou non d’une bourse de Fabricius pour les oiseaux morts.

 Couvertures marginales
Examiner les plumes implantées sur le bord antérieur de l’aile. Elles forment une bande nette, blanc pur à blanc rosâtre voire rose saumon.

Cette bande est relativement large; elle s’étend sur le dessus de l’aile bien au-delà du seul bord d’attaque.

 Grandes couvertures secondaires
Examiner surtout les plus internes, de la septième à la douzième. Ces plumes sont larges, à extrémité anguleuse ou même carrée, le bord latéral des vexilles formant quasiment un angle droit

avec le bord distal de la plume, au moins du côté du vexille interne. Il est fréquent que l’extrémité de certaines de ces couvertures dessine comme une accolade (voir ci-dessous).

Ces plumes sont habituellement dépourvues de liseré. Elles paraissent relativement opaques.

 Grandes couvertures tertiaires
Limiter l’examen aux grandes couvertures situées à l’aplomb des rémiges tertiaires. Ces plumes ne sont pas usées; leur bord est lisse et régulier. Elles sont larges, à bords parallèles ou s’élargissant dans leur moitié distale. Leur extrémité est anguleuse, voire carrée. Elles sont brun-gris à gris foncé. Ces plumes peuvent présenter des colorations différentes sur un même oiseau, certaines étant nettement grises, d’autres franchement brunes (voir ci-dessous).

 Petites et moyennes couvertures
Plumes non usées, à bords convergeant vers une extrémité plutôt large et carrée. Ces plumes sont brun-gris uni.

 Couvertures marginales

Examiner les plumes implantées sur le bord antérieur de l’aile. Elles forment une nette bande blanche à blanc sale, plus rarement rose saumon.

Cette bande est relativement étroite ; elle ne s’étend sur le dessus de l’aile que faiblement au delà du bord d’attaque.

 Grandes couvertures secondaires

Examiner surtout les plus internes, de la septième à la douzième. Ces plumes sont relativement étroites. Les angles au niveau de leur extrémité sont plutôt arrondis, y compris du côté du vexille interne. Le bord distal de ces plumes est

souvent curviligne, sans former toutefois une véritable accolade (voir ci-dessous).

Il est fréquent qu’une ou plusieurs de ces couvertures soient pourvues d’un liseré clair à leur extrémité. Elles semblent assez transparentes.

 Grandes couvertures tertiaires

Limiter l’examen aux grandes couvertures situées à l’aplomb des rémiges tertiaires. Avant la mue nuptiale, ces plumes sont usées, érayées, à bords irréguliers. Elles sont relativement étroites, oblongues, leurs bords convergeant peu à peu vers l’extrémité arrondie ou obtuse. Elles sont brunes à brun-roux voire brun-gris.

 Petites et moyennes couvertures

Plumes parfois usées, à bords convergeant vers une extrémité plutôt arrondie. Elles sont brun-gris lavé de roux.

 Couvertures marginales

Examiner les plumes implantées sur le bord antérieur de l’aile. Elles déterminent une zone brun clair, beige ou gris-beige au contour diffus,

plus claire que les couvertures sus alaires du reste de l’aile. Cette zone est étroite ; elle ne s’étend pas au-delà du bord d’attaque de l’aile.

 Grandes couvertures secondaires

Examiner surtout les plus internes, de la septième à la douzième. Ces plumes sont larges, à extrémité anguleuse ou même carrée, le bord latéral des vexilles formant quasiment un angle droit avec le bord distal de la plume, au moins du côté

du vexille interne. Il est fréquent que l’extrémité de certaines de ces couvertures dessine comme une accolade (voir ci-dessous).

Ces plumes sont habituellement dépourvues de liseré. Elles paraissent relativement opaques.

 Grandes couvertures tertiaires

Limiter l’examen aux grandes couvertures situées à l’aplomb des rémiges tertiaires. Ces plumes ne sont pas usées; leur bord est lisse et régulier. Elles sont larges, à bords parallèles ou même s’écartant dans la moitié distale. Leur extrémité est anguleuse, voire carrée. Elles sont brunes.

 Petites et moyennes couvertures

Plumes non usées, à bords convergeant vers une extrémité plutôt large et carrée. Elles sont brunes et unies.

 Petites couvertures marginales

Examiner les plumes implantées sur le bord antérieur de l’aile. Elles déterminent une zone brun clair, beige ou gris-beige, au contour diffus,

plus claire que les couvertures sus alaires. Cette zone est étroite ; elle ne s’étend pas au-delà du bord d’attaque de l’aile.

Grandes couvertures secondaires

Examiner surtout les plus internes, de la septième à la douzième. Ces plumes sont relativement étroites. Les angles au niveau de leur extrémité sont plutôt arrondis, y compris du côté du vexille interne.

Le bord distal de ces plumes est très souvent curviligne, sans former toutefois une véritable accolade (voir ci-dessous).

Il est fréquent qu’une ou plusieurs de ces couvertures soient pourvues d’un liseré clair à leur extrémité. Elles paraissent assez transparentes.

 Grandes couvertures tertiaires 

Limiter l’examen aux grandes couvertures situées à l’aplomb des rémiges tertiaires. Avant la mue nuptiale, ces plumes sont usées, érayées, à bords irréguliers. Elles sont assez étroites, oblongues, leurs bords convergeant lentement vers l’extrémité arrondie à obtuse. Elles sont brun-roux.

Petites et moyennes couvertures

Plumes parfois usées, à bords convergeant vers une extrémité plutôt arrondie. Elles sont brunes.